INFO MINUTE

INFOS MINUTE : Stray From The Path change de nom pour Rage Against The Path. || Enorme choc pour le groupe We Butter The Bread With Butter qui découvre la confiture. || Le chanteur de Comeback Kid inculpé pour pédophilie. || Les membres de H2O seraient pyromanes. || "Mais qu'est ce que c'est que cette merde ?!" déclare Frankie Palmeri à l'écoute de son dernier album. || Dans la scène Djent, Volumes prend de la place. || Dr.Acula, de la part de la rédaction : très mauvais jeu de mot. || La nouvelle taxe sur la corde à vide effraie particulièrement After The Burial. || "J'ai pas fait exprès." Thomas Haake (Meshuggah) à propos de la batterie de Bleed.

dimanche 19 janvier 2014

Protest The Hero + TesseracT + The Safety Fire + Intervals [17/01/13]


   Pour ce premier gros concert de l'année, Paris a pris la résolution de proposer une programmation plus progressive que Hardcore. Une affiche plus axée sur la musique dans sa finesse que sur quatre accords changeant toute une salle en divers singes, tel le bonobo ou le gorille. Le fait est que sur ces trois groupes progressifs (Car Protest The Hero n'a rien à foutre là) tous me tentaient. C'est donc avec joie et gaieté que je me suis rendu à ce concert.



   A peine rentré en salle qu'Intervals commence à jouer. J'aperçois alors que le guitariste soliste a une guitare cassée, à laquelle il manque la tête (photo ci-contre). Le premier morceau se déroule sans encombre et le public de musiciens bouge la tête au rythme de la musique, flairant la fausse note que pourrai emmètre les guitares pour s'en délecter et se donner une raison de dire « Ce concert c'était de la merde ». Quelle n'était pas ma surprise quand sur scène pour le deuxième morceau, un membre du public probablement ivre monte sur scène et se mit à chanter sur ce qui devait être une instrumentale. Les membres du groupe ne le remarqueront pas, trop concentrés à jouer vite et parfaitement bien. L'interruption qui n'était donc pas prévu donne du fil à retordre aux ingénieurs sons, qui essaieront tant bien que mal de rattraper la chose. Ils improviseront des balances, il faut le dire, à chier. En effet, aucun n'a pensé à débrancher le micro. Déception quand le concert se termine car tout a été gâché par un inconnu qui chante juste mais comme le frontman de Dream Theater, inutilement.



   The Safety Fire prend son temps pour se préparer. Un des guitaristes ressemblait à Günther, le célèbre chanteur qui interprète « Ding Dong Song ». Une fois que le groupe commence à jouer, je comprends pourquoi il leur a fallu tant de temps de préparation. Ils ne se souvenaient plus de leurs morceaux, trop complexes. Alors, dans un élan de génie ils se mirent à improviser tous ensemble n'importe quoi. C'est là qu'on a vu le génie de ces musiciens. On l'a vu à côté de la scène car leur prestation atteignait un degré de bordel rarement atteint. « Heureusement qu'on entendait pas le chanteur ! » dirent des gens à la sortie de scène du groupe. Public de progueux de merde, incapable d'aimer les choses simples comme un Am (La mineur). J'ai même pu entendre : « J'ai pas trop aimé, ils utilisaient des accords trop simple. Genre le C (Do majeur) n'avait rien à faire là. C'est vrai quoi, j'aurai plus vu un Cmadd95dim+6 (Allez vous faire mettre). » J'étais néanmoins content de voir qu'ils jouaient avec des guitares 6 cordes, la légende dit qu'il ne reste que très peu de modèles sur Terre.



   Enfin vient le tant attendu TesseracT, qui lui n'a pas attendu un de ses guitaristes à l'aéroport. Stupéfaction quand le groupe arrive sur scène avec un membre en moins. Heureusement qu'ils n'avaient pas oublié Elrond (photo ci-contre) fidèle à son poste de bassiste/roi des elfes. C'est tout à fait normal de vouloir faire autre chose dans sa vie quand on est que bassiste. Bref, le groupe commence son set avec un morceau du nouvel album. Ainsi pendant 10 minutes, TesseracT nous tient en haleine. Quand vont-ils nous dire ce qu'il est advenu de l'autre guitariste ? Ce n'est qu'au bout du 3ème morceau que le chanteur nous donnera une excuse bidon pour justifier leur connerie de l'avoir oublié chez lui le jour du départ pour la tournée. Leur show avance et des non-habitués s'endorment parce que c'est bien connu, le progressif a des vertus soporifiques. Enfin le groupe réussira quand même à nous offrir une bonne prestation. Gros doigt d'honneur levé à Protest The Hero pour leur montrer qu'ils sont meilleurs parce qu'ils font du progressif. Le public était bien entendu d'accord avec ceci. Je n'ai entendu qu'une plainte venant des progueux : « Les morceaux étaient trop court ». Jamais content ces fils de pute.



   Protest The Hero se prépare et Ô grand miracle un groupe au complet. Moi, je m'en vais prendre un anti-vomitif, car je sais que ça va être de la merde. Surtout après TesseracT. Le destin aurait pu en décider autrement, mais non. C'était bien de la merde. Je n'ai pas réellement apprécié le one man show du chanteur, qui essayait tant bien que mal d'être drôle. Effectivement quand musicalement on se fait défoncer par sa première partie, il faut bien rattraper quelque part. Malheureusement le groupe s'enfonce dans sa propre bouse, et on sent que le public de progueux présente les premiers symptômes des maux de ventre. Hypocritement les fans du groupe rient des blagues du chanteur pour essayer de se valoriser aux yeux des fans de TesseracT, afin de défendre leurs idoles. J'aperçois une queue devant les toilettes, certains ne se retiendront même plus et vomiront devant. Moi, j'avais pris mon anti-vomitif, et ainsi je supportais la douleur auditive que m'infligeait Protest The Hero. Guitares désaccordées, chant clair faux et sans puissance, batterie molle, bassiste turc. Le bon cocktail pour un suicide collectif. Par chance le groupe part de scène, et par politesse 3 membres ivres du public demandent un rappel. Grossière erreur. On voit les musiciens revenir sur scène, quelques personnes pleurent, d'autres vomissent. C'est le rappel. Une fois ce dernier terminé c'est bien fini. En sortant de la salle j'aperçois des hommes en larmes soutenus par leurs camarades, la guerre est finie. Il n'y a eu qu'un évacué par les pompiers, ces tympans étaient troués. Beaucoup de tristesse mais aussi des larmes de joie car tout ceci était fini. Protest The Hero allait quitter Paris pour répandre sa merde dans le sud de la France. Bon courage à nos amis qui résident là bas, et bon courage aux pays restant de la tournée. Vous en aurez besoin.



    Pour conclure je dirai que les progueux font un bon public de merde. Mais au moins ils savent se tenir. Ils entretiennent une relation d'amour vache avec la musique. Mais en même temps qui pourrait leur en vouloir ? Après tout ils nous sont supérieurement intelligent. Niveau groupe, c'était moyen. L'affiche laissait à désirer quand à sa tête et à la préparation du line-up de la soirée. Enfin de tout ceci j'aurai retenu une chose :



Le talent, ça ne s'improvise pas.


- Koloss